Il faisait beau ce matin quand je quittais mon huis , pleine de courage, pour affronter ma dure journée du mercredi. Les rayons du soleil qui me chatouillaient le bout du nez m'avaient fichue de bonne humeur ! C'est malin !

Il ne me faut d'habitude que 7 min (au pas de course) pour rejoindre ma fidèle monture. Mais ce matin, je devais faire un détour par la pharmacie, ce que je fis... Bien mal m'en a pris, j'étais trop matinale pour le pharmacien ! "Brouloumf !" grognis-je rageusement. Ce n'est pas que la route vers la pharmacopée soit désagréable, mais je suis toujours chargée comme une mule...

Alors demi-tour ! Sur le chemin de ma bagnole, une idée lumineuse me traversa l'hemisphère droit: je n'avais qu'à aller faire connaissance avec le pharmacien de là où que ma bagnole devait m'emmener (un charmant petit bled résidentiel en périphérie d'une grande ville de taille moyenne).

Alors en route vers l'inconnu ! 18 min plus tard, après une chevauchée tout ce qu'il y a de plus banale (un bus, un camion poubelle et 4 feux rouges plus tard), je fis halte aux pieds de cette pharmacie mystèrieuse. Le Docteur L... me reçu fort urbainement, et c'est très satisfaite de mon subtil subterfuge que je repris place à bord de ma titine.

Au premier coup de clé, je pressentis quelque chose de pourri dans le royaumme de ma caisse... Le 2e, 3e, 4e, 5e et les autres confirmèrent mes craintes: ma bagnole me faisait un plan anamorphique, elle avait décidé de s'arrêter là pour ce matin et de me faire marcher les 400m qu'il me restait à parcourir avant d'atteindre mon lieu de villégiature du mercredi matin!

2h plus tard, quand je revins, maugréant, charger ma mule, elle décolla comme une fleur et me véhicula gentiment vers la suite de mes activités et ce toute la journée sans rouspéter...

C'est vraiment dur d'être dépendant des humeurs de sa bagnole !