C'est sûr !

Cette phrase qui est en train de naître n'aura ni queue ni tête, ni corps, ni jambes (pourtant, je tenterai plus loin un enjambement)

Elle ne cassera pas trois pattes à un canard (Pourquoi s'acharne-t-on sur ces bestioles ?)

Et comme jamais deux sans trois, je m'éclipserai tantôt, en pensant qu'à chaque moi, suffit

Sa peine... Le moi du miroir, le moi de la vitre, le moi de la claque du vent sur les volets, le moi de la nuit, l'émoi.

Donc, du coup, puisque, ainsi, par conséquence, par ricochet, toute chose égale par ailleurs (j'aimerai tellement entendre dire un jour : "Toute chose inégale par ailleurs") :

Une année ne comptant -me semble-t-il- que douze mois

Il n'y aura pas de treizième moi !

Toi en soie, tu indiqueras l'heure. Nuisette noisette, dentelles et horloge à balancier.

Un coup à droite...

Un coup à gauche...

Déhanchement du temps qui passe, métamorphose de la langueur (mot que l'on peut associer à lent et à longueur)

Et l'instant ultime, où dans son élan, l'aiguille se cale vers minuit (pourquoi dit-on minuit pour évoquer non pas le milieu de la nuit, mais le début de la nuit ?).

J'aurais donc du mal à boucler ma ceinture et à me contenter de ce moi là, qui écrit un billet qui n'avait ni queue, ni tête.