Son visage était décomposé, comme une dinde qu'on enfourne de marrons à Noël.
Il regardait ses jambes, grandes pendules de marbre
Ses yeux noisette, aussi grands que la Voie Lactée
Aussi profonds que les fonds abyssaux
Ses seins, soleils de ses nuits de plaisir
Son ventre doux, immense galaxie de parfums irréels.

Il l'aimait comme un fou pour lui fabriquer des mots à la rendre magique.[1]

Elle aimait ses notes qui la faisaient mourir de rire, elle les lisait et les relisait des nuits entières... ;o)[2]

Son ex ? Elle le fuyait comme une savonnette fuit l'eau
Plus agité qu'un moustique attiré dans la nuit noire par une lampe il tournait sans cesse autour d'elle,
Il aimait ses roberts comme elle aime son dictionnaire, sans cesse consultés.
Enervée de tant d'empressement, un soir,
Elle se retira de sa vie comme la mer à marée basse, à la vitesse d'un cheval au galop.%%

Au matin il la chercha comme un marin un phare dans la tempête,
Au soir il s'épanchait et butinait la rousse comme une abeille le pollen.

Il mangeait les mots, elle aimait les lire; impossible à réunir, même pour William Saurin…[3]

La vie sexuelle de cet homme aurait fait rougir un Bonobo.
Il dégainait plus rapidement que Lucky Luke au meilleur de sa forme face à des Dalton agressifs.
La femme, toute émoustillée d'être face à cet Obni (Objet Bandant Non Identifié),
S'offrait alors à lui comme la lune s'offre au soleil lors d'une éclipse totale.[4]

On s'amuse toujours autant chez toi, je ris comme une baleine qui éclabousse de son geyser la terre entière
Et finit par la noyer de son rire en cascade qui ressemblerait aux Chutes du Niagara.[5]

Sa cigarette fumée, il recomposa son visage tel un puzzle de cent mille et une pièces.
Assis sur le bord du lit-précipice, il regardait son corps, là-bas, sur l'autre rive, au-delà de l'océan désormais apaisé des draps.
Ecartelé comme les quatre points cardinaux.
Son corps.
Tout à l'heure plus flamboyant qu'une aurore boréale.
Maintenant dévoré par une nuit plus vorace qu'un trou noir.

Il avait été fou de l'aimer et lui fabriquait des maux à la rendre tragique.[6]

Aujourd'hui en allant travailler, elle était légère comme une plume,
Elle sautait comme une sauterelle, et voltigeait telle une hirondelle,
On aurait dit une colombe sortie droit d'un tableau de Magritte,
Et lorsque ses collègues la virent arriver, ce fut le sourire de la Joconde qui leur répondit.[7]

Elle se pendait à son cou comme un gros bourdon au clocher de la cathédrale, et pleurait comme un veau.
- Ne m'abandonnez pas, je souffre mille morts! Mon cœur est transperçé des flêches de l'Amour comme un martyr Saint Sébastien!
Mais l'élu d'Aphrodite lui-même aurait remarqué que la yeux de la dame, entre deux pleurs de crocodile, jetaient des regards envieux grands comme des soucoupes vers le carrosse tout rutilant de dorures… Le carrosse de Phaeton n'aurait pas eu moins d'éclat.[8]

D'autres encore ?

Notes

[1] obni

[2] Féerisette

[3] jf

[4] Cédric

[5] Luciole

[6] Tant-Bourrin

[7] Vroumette

[8] Catz