Alors,

Parfois, je la regarde du coin de l'œil. Du coin-coin de l'œil.

C'est une jeune femme nue. Au regard direct. Elle soupire. Comme en attente du dernier.

Un visage blanc laiteux… des courbes diaphanes, vaporeuses. Elle est belle. Elle est belle et toujours souriante. Longuement souriante. Comme si elle ne pouvait pas ne pas sourire. Son sein est offert. Sa bouche est offerte comme un appel. Tout doux.

- Viens ! dit-elle

Là, je m'interroge.

Viendra-t-elle ce soir ? Dans les jours à venir ? Plus tard ?

C'est sûr, elle viendra.

Et elle me regardera comme elle sait si bien le faire, plantée dans mes yeux, puis elle étreindra ma poitrine comme un étau en me disant

- Je t'aime.

Elle m'aimera comme un étau.

J'en perdrai le souffle. Je sourirai peut-être. Comme mon père avait souri aussi, une nuit de Juillet.

La danse des 7 voiles commencera alors.

Pourtant, je ne sais pas bien danser

Soudain j'improviserai.

Je dirai :

- Mais pourquoi cette voile ? comme un ultime jeu de mots…