Cet homme marche tranquillement dans le parc, un appareil numérique en poche. Il s'approche d'un arbre préhistorique, l'observe, tourne autour de lui et s'arrête.

Le soleil brille encore en cette fin de septembre. La lumière est jolie.

Il observe un petit voilier d'enfant qui barbote sur le lac. Des racines sortent de terre comme si elles étaient de petits doigts de fée.

Des canards piaillent, une oie parade, un paon fait la roue.

Le secret de cet homme est dans sa tête. Bien au fond. Par pudeur.

Ce soir, il postera un billet sur son blog et l'illustrera avec ce cliché de ginkgo.

Il décrira sûrement le lieu, le bruissement du vent, le regard de la jeune femme qui passe, le sourire du gamin, la nostalgie du temps qui passe… Sa manière à lui de dévoiler son secret.

Il aime observer et écrire sur des faits insignifiants pour beaucoup.

Il sifflote un air de Manos Loizos et s'en va.