(Texte initialement publié le 1er avril 2007)

C'est un fait. Constatant qu'il y a de moins en moins de personnes qui viennent sur ce blog, j'ai décidé d'écrire des billets qui ne seront diffusés que par pigeon voyageur. Il me semble que ce serait aussi un geste fort pour le développement durable et pour l'équilibre de la planète.

Pour ce faire, je lance ici les inscriptions à cette pigeonning-list.

Donc, que celles et ceux qui sont intéressé(e)s par cette technique, me fassent parvenir par courriel (ou en commentaire) l'adresse de leur pigeonnier, de leur hutte ou de leur cheminée (ou la description du lieu de pose du volatile). Une photo des lieux serait aussi la bienvenue.

En l'absence, ils pourraient invoquer le matin, l'oiseau messager en chantonnant "Toute la pluie tombe sur moi…" ou "Colore le Monde"

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Mais attention, pour ne pas être pris pour un sorcier indien, il conviendra de vous peindre le visage et les lèvres en jaune carmin, et vous couvrir le chef avec un béret (ou une chéchia). La couleur que j'indique n'est qu'un exemple. Vous pouvez aussi bien faire croire à l'oiseau que vos lèvres sont peintes en simulant la couleur par tous les moyens que vous jugerez appropriés.

…Comme le temps est mon ami il colore mon pays… S'engage sur des routes à l'envers… Colore la foule, colore mes veines… En bleu du ciel… Et comme le temps est un ami… Il colore mon pays…

Attention ! Lorsque je vous parle de couvrir le chef avec un béret, il n'est pas question pour moi que vous alliez voir votre supérieur hiérarchique (si vous en avait un) en lui flanquant un disque en feutre sur la tête et que vous lui disiez "Chef ! J'ai perdu la tête ce matin !". Ne pas se précipiter non plus sur un chef d'orchestre, un chef de gang, un chef de train. L'oiseau ne doit pas être effrayé.

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Sur ces considérations oiseuses oiseleuses… Je vais préparer du poisson pour midi. À l'heure qu'il est, il frétille encore sur le dos…

[3]

- Mars, c'est donc le mois des fous ? lui dis-je hébété par la vision d'une arbalétrière en pantoufles à pompons grenats et par l'évocation du "Pont des Soupirs" empaqueté par Christo.

- Tu te fous de moi ? me répondit-elle

Notes

[1] Photographie envoyée par Claudine (que je remercie)

[2] Photographie envoyée par Chaperon Rouge que je remercie

[3] Merci à Féerisette pour cet envoi qui symbolise bien ce que pourrait être un perchoir à oiseau obnigrateur