[Explored] Le chemin vers l'horizon

Samothrace c'est l'île de la Déesse Cybelle et des ses acolytes [1]"Les Grands Dieux".

Ceci se passe dans un temps que l'on situe avant celui des Dieux de l'Olympe. C'était un lieu très recherché par la philosophie qui s'en dégageait. On y espérait devenir un nouvel individu, plus serein, plus éveillé au monde. On y venait que l'on soit riche, pauvre ou même un simple esclave.

De façon plus générale, cette île était un lieu initiatique vénéré dans l'Antiquité jusqu'au début de la Chrétienté puisque Saint Paul y fit escale dans un site dédié à la réflexion.

Mais plaçons-nous tel un pèlerin antique. En premier lieu, on était accueilli dans une salle réservée à cet effet, puis on pénétrait dans la Tholos d'Arsinoë, immense salle parfaitement circulaire où l'initiation aux mystères commençait. Elle servait à des sacrifices et des grandes réunions solennelles au moment de la Fête de l'Été. C'est actuellement le plus grand monument rond de toute l'architecture grecque antique. Elle était dotée de 2 étages.

Samothrace la sublime

On en sortait en pénétrant dans une salle d'offrandes, où chaque pèlerin laissait un don à la mesure de ses richesses, puis une salle de danse où de jeunes filles pouvaient ainsi rendre grâce aux grands Dieux à travers ces mêmes danses que l'on peut encore identifier de nos jours. Celles où l'on se tient par la main en faisant une sorte de procession, tête altière et corps gracile.

Puis le temple s'imposait au regard. Il était majestueux, formé de colonnes aujourd'hui blanches, surmonté de motifs dentelés en marbre. À l'arrière de ce temple, un lieu un peu surélevé sur lequel trônait la fameuse Victoire Ailée, puis sur la gauche un théâtre très pentu, sans doute lieu d'échanges entre orateurs.

Plus haut, à droite les bâtiments réservés à l'hébergement des pèlerins (salle de repos, salle où l'on mangeait,diverses bâtisses etc.)

Plus haut encore, sur la gauche, des logements pour les hauts dignitaires et un théâtre spécialement édifié pour Alexandre IV et Philippe III.

Note

[1] Au sens étymologique du terme c'est à dire qui accompagnent.