Eau.
Marée..
Divaguer..
Ressac iodé..
Galets déformés..
Algues brumeuses..
Sirènes évanescentes..
Goélette à coque bleutée..
Filets de moules et d'huîtres..
Grues métalliques à bec fourchu..
Et je marche, en regardant l'horizon..
Des marins sirotent un parfum de voile..
La falaise s'enfonce doucement dans la mer..
Des gamins courent, vibrent de leurs cris fous,.
Comme la chanson de l'enfance, petite et mélangée..
Je rêve de ces eaux qui lustrent de flammèches notre vie.
Je soupire sous un ciel d'embruns et de nuages nâcres si doux[1]
Le soleil se vêt de ses plus beaux atours pour prendre son bain vespéral.[2]
Au soir cependant, les eaux rosissent, se déploient..[3]
Derniers étirements du jour, avant le retour au lit..[4]
Derniers regards comme une bouteille à la mer…[5]
La falaise se teinte doucement de mauve[6]
Ancrée comme une étoile à la mer[7]
Grand temps de dévaler la falaise..[8]
ça déborde et se décale, il faut …
Inverser les phrases, Obni..
Rejoindre à pied le phare
Renoncer aux vagues
Ramer vers la terre
Remuer la vase
Cueillir le sel
Et sa fleur
Un grain
Seul[9]
Falaise de mots
vendredi 14 avril 2006. Lien permanent
