Mouloudji était quelqu'un très à part dans la chanson fraçaise de l'époque. Il était nostalgique et mélancolique. Ses chansons étaient portées par des textes poétiques. Il était décontracté, nonchalant, marchait les mains dans les poches, la cigarette au bec, flanant le long des quais de Seine, évoquant Saint Germain des Prés… Souriant du coin des lèvres…
Deux de ses chansons symbolisent pour moi cette époque.
Bien sûr, celle sur les coquelicots, très émouvante qui me tiraient les larmes aux yeux.
Et celle que je préfère (Pour celles et ceux qui connaissent, attendez vous à l'avoir en tête toute la journée maintenant) : Un jour tu verras. J'ai cette mélodie dans la tête… Et je ne sais pas pourquoi…
Un jour tu verras
On se rencontrera
Quelque part, n'importe où
Guidés par le hasard
Nous nous regarderons
Et nous nous sourirons
Et la main dans la main
Par les rues nous irons
Le temps passe si vite
Le soir cachera bien
Nos cœurs, ces deux voleurs
Qui gardent leurs bonheurs
Puis nous arriverons
Sur une place grise
Où les pavés seront doux
A nos âmes grises
Il y aura un bal
Très pauvre et tres banal
Sous un ciel plein de brume
Et de mélancolie
Un aveugle jouera
De l'orgue de barbarie
Cet air pour nous sera
Le plus beau, le plus joli
Puis je t'inviterai
Ta taille je prendrai
Nous danserons tranquille
Loin des gens de la ville
Nous danserons l'amour
Les yeux au fond des yeux
Vers une fin du monde
Vers une nuit profonde
Un jour tu verras
On se rencontrera
Quelque part, n'importe où
Guidés par le hasard
Nous nous regarderons
Et nous nous sourirons
Et la main dans la main
Par les rues nous irons
Paroles: Mouladji, G. Van Parys. Musique: Revil
Mais qui se souvient encore de Marcel Mouloudji ici ?
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