Faisant écho au billet de Colo, voici une photo que j'ai prise du côté du village héraultais des Lecques (charmante bourgade qui grimpe le long de la roche tout au-dessus du Vidourle) avec cette masse imposante et resplendissante d'un massif de figuiers de barbarie[1] en fleurs. Plus loin le jaune des infloraisons scintillait au soleil un peu timide de ce jour là. Des fleurs en forme de cocon duveteux puis quelques unes éclatantes qui donneront ultérieurement des fruits.

Des figuiers, j'en ai connu toute ma vie d'enfant. Là où ma famille séjournait l'été (une grande bâtisse attenante à une gare désaffectée), il y en avait des tas et des tas. Nous attendions que les fruits soient bien mûrs et nous les savourions avec gourmandise, après que nos parents les aient préparés avec attention. Je me souviens d'avoir été blessé à plusieurs reprises par les épines acérés de la plante par quelques cladodes récalcitrantes.

Quel délice, quels arômes ! La pulpe un peu granuleuse était fraiche, tantôt orangée, tantôt presque rouge… Du jus coulait sous nos doigts.

Évidemment ce n'est pas une baie que l'on peut manger avec excès. Cela peut nuire quelque peu à nos intestins.

Ces buissons étaient pour moi comme des figures protectrices de la nature. Il fallait les respecter, les apprivoiser, les mériter.

Cette plante ,originaire du Mexique, figure encore sur le blason de ce pays.

[2]

Plus loin, une fleur toute épanouie…

Notes

[1] Opuntia ficus-indica

[2] © Wikipedia