Certes, d’aucuns me diront ici "Tu écris blogue parce qu’il existe en français le mot bogue" et parce que tu n’aimes pas les anglicismes.

C’est vrai, mais j'ai une autre raison pour expliquer cela.

Une raison qui touche justement au domaine de l’irrationalité, au domaine de la fantaisie, de la loufoquerie inutile, de la poésie de celles et ceux qui regardent la forme des nuages parce qu'ils y voient de petits êtres malins, des lutins à bonnet rouge, des elfes à visage fin et safran, des mains qui se tendent, des chevaux qui volent, des ânes qui broutent, des ponts et des navires à voiles gonflées par le vent.

Je revendique haut et fort la nécessité d'expliquer ainsi les choses de la vie.

Pourquoi toujours vouloir faire de l’historique, du sociologique, de l’étymologique pour expliquer le monde qui nous entoure, celui qui nous chamaille dans notre rêverie, celui qui nous perturbe dans notre enfance, celui qui nous enracine dans une quotidienneté maladroite et inimaginative ?

Pour moi, blogue est en effet très proche de bogue et pas seulement par son côté musical de la chose…

Un blogue c’est un carnet en Toile dont une des particularités est justement de créer une sorte de carapace qui s’inscrit dans le virtuel… On écrit pour se défendre de soi ou d’autrui, pour se protéger, pour se cacher… Pour nier le bogue qui résulte de notre vie, pour montrer la bogue qui est délicieusement offerte… une bague que l'on montre… et qui scintille dans une nuit pixelisée.

Ce n’est pas scientifique comme approche, ça, m’sieurs dames ?