Je viens de terminer ce roman d'Apostolos Doxiadis, publié chez Point (P945) en 2002.

Reconnaissons en premier lieu, qu'un intérêt pour la chose mathématique est nécessaire pour apprécier à sa juste valeur ce récit.[1]

Pour ce qui concerne l'histoire, c'est plutôt habilement mené et assez divertissant.

Imaginez un personnage, mathématicien surdoué, qui pour les beaux yeux d'une belle jeune fille, se met au défi de résoudre la Conjecture de Goldbach[2]

Le gars s'isole, entame des recherches en cachette (par crainte que d'autres ne se servent des étapes intermédiaires de son travail) et finit par en devenir un peu dingue (au point de remplir sa maison de petits haricots).

Il sacrifie donc sa vie sur la quête d'une improbable reconnaissance de ses pairs et de son amour de jeunesse.

Au final, il découvre le théorême de l'incomplétude d'un certain Gödel qui anéantira ses ambitions[3]. La démotivation le gagne et Il arrête toute recherche.

Le roman est bien écrit, je lui reprocherais néanmoins quelques longueurs sur les développements théoriques, le récit est mené comme une enquête policière (c'est le neveu qui raconte et qui essaye de comprendre l'écheveau de la vie de son oncle). C'est une sorte d'album de vie que l'on feuillette.

J'ai pris du plaisir à le lire. (Il faut dire que j'aime beaucoup les mathématiques et la logique).

Notes

[1] Je sens que je vais faire fuir les rares lecteurs qui me lisent en disant cela.

[2] Tout nombre entier pair supérieur à 2, est la somme de deux nombres premiers.

[3] Ce théorème stipule que certains faits mathématiques ne peuvent être démontrés.