On chemine à travers les vignes sur une route serpentine.

Arrivés au village, on découvre la petite place, l'église romane et les vieilles paysannes assises sur une chaise devant leur demeure.

L'ambiance est calme et paisible.

Le ciel joue à disperser des nuages cotonneux sur le bleu de l'azur.

On arrive à la ferme où une jeune femme sympathique nous accueille… Tablier à l'ancienne, vêtements décontractés, écologiste sans doute, déracinée à l'évidence, son compagnon cuisinant leurs produits du terroir près du fournil et des poutres apparentes.

La table a été dressée à l'extérieur… L'ambiance est familiale et très conviviale, une jeune chienne noire et blanche est allongée, une petite chatte s'amuse avec un brin d'herbe, on discute tranquillement.

Pas de menu ici, mais deux plats proposés : une salade de gésiers confits de canard ou un melon au vin cuit, des magrets à l'orange ou au poivre, ou des côtelettes d'agneau à l'ail et au cumin.

On y rajoutera la soupe de carottes au miel en entrée principale, le kir au cassis et le jus de pommes à l'apéritif, les pommes de terre rissolées, le plateau de fromages, le vin rouge et rosé des coteaux du Marmandais, les profiteroles en forme de champignon ou un sorbet à la poire avec l'eau de vie, un café chaleureux…

L'ensemble dans un détail de senteurs, de goûts étudiés et de subtilités aromatiques.

Prix unique. Peu élevé.

Le tout, en discutant avec la fermière, qui habitait naguère la région parisienne, enfuie de la cohue anonyme, du stress et des journées chronophages.

La jeune femme propose un repos sur la prairie en partie ombragée… Si on le souhaite.

On agite les mains en partant, on admire les dessins d'enfants dans la salle couverte, la pâte à modeler, le joli mobilier…

J'en oublie un peu le regard froid de la camarde.