L’automobile vrombissait et zigzaguait sur l’asphalte. Des rires fusaient.

Au volant, un homme élégant, à ses côtés une femme, puis engoncée sur la banquette arrière, une silhouette.

Un manuscrit à la main, l’individu annotait ici et là quelques feuillets dactylographiés, épars. Son écriture était fine, sinueuse et studieuse. Le moteur rugissait faisant naître l’écho des rouages d’acier dans la nuit noire. La route défilait nourrie par le défilement rythmé des arbres et par le marquage au sol. Les esprits devinrent engourdies, moment propice à la somnolence.

Crissements de pneus, dérapages. Le vie qui défile devant ses yeux, la femme qui hurle, le conducteur qui contrebraque, le romancier qui s’éteint à jamais telle une flamme qu’on souffle.