Notre gars était un poète et cherchait l'amour parfait.

Déjà (reconnaissons le), il faut être sacrément rêveur pour chercher cet amour là... j'ouvre une parenthèse ici : ( : nous savons tous, que l'amour se construit... il ne se trouve pas.

Fermons la parenthèse : )

(en anglais a parent thesis pourrait-il se dire ?) et reprenons ce récit au moment où notre gus (il s'appellait en effet Gus) se promenait le nez en l'air, évitant les nuages laiteux qui bordaient le feuillage des arbres (cette image n'a pas grande signification pour la suite de la fable, mais bon.. elle m'est venue comme ça... et je la trouve assez jolie... donc je ne me censure pas...)

Au fait, sondage express :

Souhaitez-vous que je me censure dans ce genre de texte ? OUI NON

Utilisez-vous un assouplissant pour laver les vêtements en laine ? OUI NON

Pensez-vous qu'il soit désobligeant de rayer ainsi une des propositions ? OUI NON

Il aperçut son Aude un matin dans un parc (les petits oiseaux voletaient autour de lui, un cupidon cupide à vios souhaits, merci, agitait une sorte d'arc à souder)

Son nez (celui de la fille... vous suivez ?) était aquilin, sa robe tout en vert semblait arrimée à sa taille fine (arrimée richement)

En regardant le tableau (ceci est une image bien sûr), il pensa : taille fine rime avec ? ... il cherche... il cherche encore.... il se gratte le nez.... il cligne l'œil gauche..... il tape des doigts en repensant à la chanson "Stranger in the Night".... il se met à douter : va-t-il trouver ?.... une minute passe.... au loin un chien hurle à la mort.... un camion de déménagement freine brutalement laissant tomber un piano à queue.... il cherche encore.... ça y est.... l'idée vient d'arriver au creux de son oreille.... étrange cette arrivée.... elle traverse le bulbe rachidien.... tombe dans son estomac..... remonte péniblement l'œsophage.... franchit le col de l'utérus (???).... l'idée n'est pas très au courant des sexes et de la topologie du corps humain (pardonnons lui).... la première lettre se forme sur ses lèvres..... puis les 2 premières syllabes..... ça y est : aubergine

- C'est dur la poèsie, pense-t-il ironiquement, surtout niveau versification et rime à l'hémistiche.

Et oui ! La fille était contractuelle... (quelle chance ! Ouf ![1])

Il écrivit alors : Ode à Aude, en commençant par ce ver plat :

Qui m'amuse ? Mon Aude ! (Vous avez noté j'espère, ce jeu de mot hilarant (rien à voir avec les jeux de mots d'Hillary) : Qui ma Muse ? Mon Aude )

Il l'épousa tant elle était bouche bée devant ce talent prometteur de longues veillées au coin d'un feu attisé par leur amour incommensurable et doudouche (désolé pour cet adjectif que je viens d'inventer... mais qui me rappelle les laveries automatiques et les savonnettes à la fraise) et cette créativité à couper le souffle au Pierrot le Fou de Jean Luc Godard (celui qui a le visage bleu (le fou pas Godard... quoique))

Moralité : Un poète plat peut rencontrer l'amour parfait... à condition d'avoir un utérus placé entre l'oreille gauche, l'œsophage et le bulbe rachidien. Autrement, cela semble peu crédible.

(Plus tard, je raconterai si je ne suis pas censuré, leur expédition à Ploumenach, avec le chartreux de madame et la verveine du monsieur.... mais c'est une autre histoire.)

Notes

[1] Entre ouf et louf, il n'y a qu'une seule lettre... surprenant, non ?