Cet été, alors que nous déambulions du côté des terres de Garonne, nous nous sommes arrêtés pour nous réapprovisionner et poursuivre notre séjour. (Quand je dis nous, je ne me prends pas pour Louis XIV, mais je parle au nom de ma famille)

Après avoir fait quelques courses, nous nous sommes promenés dans la galerie marchande (pour acheter la presse) : là, des tas de personnes, charriots remplis de victuailles diverses, le nez dans le menton, circulaient d'un pas pressé. Anxieuses. Tourmentées par le temps qui passe.

La lumière était irradiante. Une sorte de halo bleuté.

Je lève les yeux et j'admire cette très belle verrière.

Je vois un banc en granit. Personne.

Je m'y installe, je m'y allonge. Prends mon appareil photos, tends le bras pour avoir un point de vue original...

Les gens passent... Transparence des situations. Fantômes parmi les vivants.

Ah ! L'habitude qui nous fait devenir aveugles ! Souvent, en levant les yeux dans les villes, on y voit de jolies statuettes nichées dans les façades d'immeubles, on y admire un joli toit, une charpente travaillée à l'ancienne, un nid d'oiseaux, un reflet sur une vitre, une jeune femme avec une ombrelle qui regarde la rue, un balcon en fer forgé, une petite lampe de chevet qui s'éveille, une peinture murale qui représente le ciel... bref, on y voit des tas de belles choses.