Daniel Schneidermann, dans un article publié hier et consultable sur le site de Libération, intitulé Les blogs et les dinosaures analyse la pertinence et la réactivité des carnetiers, en particuliers américains, dans cette période de campagne présidentielle américaine.

Le journaliste rend hommage à la rapidité de mise en ligne et à la spontanéité de ce média face aux organes d'information traditionnels, moins souples. Il subodore qu'une page historique est en train de se tourner. Quel avenir pour le journalisme ?

Lui y voit un encadrement nécessaire et une merchandisation du média (c'est un peu le cas, avec les solutions de blog populaire qui deviennent payantes)

Je trouve que sa vision est quelque peu sombre puisqu'il décrit ici une sorte de monde à la George Orwell qui seul permettrait l'identification claire des bonnes sources.

Autre intuition : un jour ou l'autre, le territoire du Bloguistan devra être balisé, le temps de lecture humaine n'étant pas extensible. Un jour ou l'autre aussi, sans doute, ces blogs devront devenir payants. Alors sonnera l'heure de vérité.

Cela ne renvoie-t-il pas à l'idée selon laquelle seul le payant serait crédible ? N'était-ce pas une autre façon de louer la marchandisation de la Toile ?

Peut-être n'ai-je pas bien compris le sens de son propos...

Doit-on voir dans cette prise de position, la crainte des journalistes traditionnels de voir émerger une concurrence -quelques peu- débridée et parfois immature ? Le pré carré du microcosme médiatique est-il soluble dans le Net ? Son intuition est-elle cohérente ?