Ce gars perce, ponce, râpe, scie presque tous les jours, dès 8h00. De façon erratique. Un coup c'est un long moment de stridence, une autre fois c'est bref… comme un lapin en rut. (au fait est-ce que les lapins ont une période de rut… euh… je n'en sais rien… j'ai écrit ça… comme ça… parce qu'on dit "baiser comme un lapin"… et que j'imagine le connard d'à côté, baisant comme un lapin !")

J'habite dans un immeuble où l'on ne sait d'où viennent les bruits. Du coup, je ne sais même pas à qui me plaindre et je regarde en chien de faïence toutes les personnes que je surprends dans l'ascenseur avec un sachet "Mr Bricolage". Les autres fois, rassurez-vous, je suis comme d'habitude… je tends la porte aux dames… je souris béat quand on me dit : "Beau temps, n'est-ce pas ?"… je regarde la plaque qui dit : "Maximum autorisé 4 personnes"… quand je sens poindre les seins de ma charmante voisine… bref… comme tout un chacun dans un monde civilisé… et je sens aussi que l'on regarde mes cheveux en bataille ou mon côté mal rasé quand c'est le week-end... je sais, je lève un voile sur ma personnalité… mais bon… ce qui est non identifié… c'est le carnet… c'est pas le gars avec des veines, et du sang qui coule dedans… non ?)

ça c'est pour l'aspect, râlerie du matin. J'adore râler le matin. Le soir, moins. ça me rase. Du coup, je fais d'une pierre deux coups (et rien avoir avec l'histoire du lapin qui précède, qu'on se le dise !)

Bref, l'autre question que je me pose aussi c'est : "Mais que fait-il donc ?" "C'est pas humain, ce truc ?" "L'est artiste peut-être ?" (je m'aperçois en fait que "l'autre question que je me pose" est un tryptique… ça nous ramène à César de Pagnol et à son Picon bière… mais ça c'est une autre histoire… surtout que je me demande si c'est bien un Picon bière… j'ai comme un doute là-dessus… donc on va glisser pour en revenir au thème de ce billet)

Réfléchissons. (ça pose peut-être problème sur un media volatile et illusoire comme le blog mais bon, je sais la qualité des personnes qui passent par ici… et patati et patata… et blabla… et vous êtes mes ami(e)s… et je vous aime… et qu'est-ce qui m'a pris ce matin d'écrire ce billet surréaliste… et je crois que je faire faire du VTT avec mon fils… )

Tant pis. Je me lance. (ceci me fait penser à un DJ qui disait un soir : "Hé Ho ! Et si je vous lance Amstrong ? ça pulse ?") (retrospectivement, je trouve cette vanne très plate) (c'est gênant toutes ces parenthèses ?) (ça casse un peu le rythme du récit, non ?)

Je sais bien qu'un jour ou l'autre on s'est tous retrouvé perceuse à la main, marteau dans la poche, sac de clous sur une chaise, sparadrap à portée de mains, pour placer une cheville dans un mur, installer une étagère ou un miroir. En un mot comme en cent : pour bricoler. Et la bricole, c'est franchouillard.

Mais là ! Chez ce gars, il ne doit y avoir QUE des étagères. J'imagine ses murs remplis d'étagères. Des petites… des grandes… des moyennes… Et la question qui me vient aussitôt c'est : "Mais qu'est-ce qu'il en fait de toutes ces étagères ?"

Peut-être est-ce un collectionneurs de trucs qu'on pend, mais alors qu'il prenne exemple sur Cali ! Là, c'est drôle et ça fait pas de bruit ! Et puis c'est de l'émotion à l'état pur. C'est de l'amitié aussi.

Peut-être travaille-t-il chez lui comme artisan (à l'heure où j'écris ces lignes, il tape du marteau... tiens ! je crois qu'il vient de s'en mettre un coup sur les doigts") sous-traitant d'Ikéa ?

Comme je suis pour l'égalité des sexes… si ça se trouve c'est une femme qui fait ça ! Ou alors c'est un couple ! Ils font ça ENSEMBLE. Un truc animal ! (je dis trop "truc" dans ce billet, ça me pose problème… mais j'ai la flemme de dire "bidule" ou "machin" ou "ambivalence" ou "pédoncule") Si ça se trouve, ils sont fétichistes et se clouent sur le mur pour atteindre le septième ciel ! Pourvu qu'ils le trouvent. Tant qu'à faire. Ils prendront leur pied en me cassant la tête !

Bon, comme ça vient enfin d'arrêter. Je pense qu'ils doivent lire mon blog.

Alors, je vais vous dire une chose, espèces d'abrutis, si vous continuez à me les briser comme ça, avec vos pratiques sexuelles à la gomme, je vais tapisser "en clous forgés" la pièce dans laquelle je suis actuellement et je vais ensuite marteler chaque clou, façon artiste contemporain…

Après, je vous invite au vernissage. C'est d'accord ? Et la voisine aura intérêt à venir avec son décolleté pigeonnant… parce que j'adore ça… imaginer les seins qui pointent… et tout le toutim qui va avec…

(pour ceci n'est évidemment que pure fiction… quoique… couac… j'avais envie d'écrire un billet comme un exercice de style dans le genre jeune/vieux/entre 2 âges teenager BlogoMonde… enfin dans 70% des carnets du BlogoMonde… c'est à dire ceux qui ne figurent pas dans ma BlogList… (pour le coup, j'essaie de m'en sortir avec mes rares lecteurs assidus et de ne froisser personne… ça j'aime pas)… j'aurais pas oublier de fermer une paranthèse-là ? Ah ! oui… je la referme donc)

Sur ce, les gourdes sont prêtes et le soleil exulte… je m'en vais me ballader sur la plage… En parlant de gourde, je vous rassure ce n'est pas un jugement de valeur sur la voisine de tout à l'heure… encore que (pas celle de l'ascenseur, celle du marteau)