Certain (e) s d’entre vous me disent : "Obni, vois-tu, ce mot nous évoque inconsciemment le mal au ventre, l’osso-buco, la Chine et tes lèvres."

Étonné, je suis. J’ai du mal à saisir la relation entre ces 4 mots.

Perplexe. Intrigué aussi. Mais où allez-vous chercher tout ça ?

Je vous accorde que dans bucolique on entend colique et osso-buco -effectivement- n’est pas sans évoquer buco'' qui commence notre mot.

Par contre, rien à voir avec la Chine. C'est clair. Pas de lien. Nada.

Concernant mes lèvres, ce n’est pas impossible si on examine ce qui se passe dans les transports en commun, mais je trouve ce rapprochement quand même très très exagéré.

Vous me dites :"N’entends-tu pas parfois dans le métro les gens, te regardant, murmurer à mi-voix : "qu’il semble bucolique, ce type, un peu loufoque !"?

Je réponds : "Même si je sens bien dans ces moments de grande lassitude, les regards torves ricocher sur moi, les mains frissonner à l’évocation de me caresser le pelage, jamais, je n'imagine un instants que les gens pensent que je souffre d’un mal au ventre, ni même que je dévore du veau mariné le soir à la chandelle, encore moins que je suis pékinois, fumeur d’opium, transporteur de marchandises sur les quais délavés par la pluie froide, ou que j’ai une belle bouche (encore que) sur laquelle on a qu’une envie : y déposer un baiser !"

À ce moment très précis, ils imaginent seulement que je suis nostalgique et rêveur. Et ça ne va pas plus loin. Sauf à de très rares instants… où des mains s'égarent.

Alors, s'il vous plait, ne parlons plus d’osso-buco ! En plus, je ne suis pas fana de ce plat !

Permettez-moi seulement, puisque vous en avez parlé, de porter un doux baiser sur les lèvres de mes lectrices et de serrer vaillamment la main de vous, ô lecteur virtuel ! (j'aime bien profiter de la situation)