Il consiste en un déroulement de soubresauts.
Écouter vibrer nos doigts emmêlés, noués et plaintifs
Nos ongles qui déchirent notre peau lutine
Notre peau qui se hérisse, duveteuse, ciliaire, béante.
Nos pieds qui se blottissent, entre nos reins
Comme un nid, qui s’ouvre au monde.
Ma bouche sur ton épaule
Près de ton cou
Comme un hommage à la féminité des ondes
Immobiles en cet instant.
Là, nos souffles s’identifient comme une seule inspiration
Lascive et gustative
Alors, tu places ton dos sur mon ventre
Et nous jouissons du jour qui sombre
Albâtre.
Plus tard, nos paupières se tairont
J'embrasserai ton âme, aréole infinie
Et nos rêves seront palpables comme la pulpe de nos pouces
Nos sens s’apaiseront
Parfois, j'aimerai m'endormir à jamais
À tes côtés.
Je hais la mort qui hante notre vie.