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Dans l'édition papier du Monde d'aujourd'hui, Roger-Maurice Bonnet^[1] lance un cri d'alarme : Huygens sur Titan risque d'être la dernière mission spatiale européenne de cette nature, faute de financement et en raison de l'absence de formation de scientifiques et d'instrumentalistes sans lesquels cette aventure prodigieuse n'aurait pas pu avoir lieu.

Il conclut que "seule une volonté politique forte pourrait permettre de surpasser ce contexte pessimiste".

Qu'en est-il du projet européen vécu comme un épanouissement, un modèle social, un espace de libertés et de connaissances ?

À l'aube où les citoyens français vont être amenés à se prononcer sur une approche constitutionnelle de l'Union Européenne… nous pouvons nous interroger sur l'ambition d'un tel édifice.

Est-ce que sa construction ne servirait que le libéralisme et la vision étriquée de ceux qui détiennent les richesses ?

Combien coûte en réalité la mission Huygens pour le contribuable français ?