Ἄρειος πάγος

Les Jeux Olympiques d'Athènes ont profondément changé la topographie du système autoroutier grec. Assez prosaïquement, c'est d'abord des péages à n'en plus finir, le plus souvent à 2 euros et le contournement de villes, Salonique ou Athènes comme simples numéros de sorties sur des panneaux verts.

La chaleur inonde le pays. La voiture est un îlot de fraîcheur. Heureusement.

Au repas de midi, près de Lamia, un poisson gros comme une immense daurade répondant au nom pittoresque de aspradha, grillé à l'estragon et aux aromates, nous indique avec force que nous sommes en Grèce. À ce moment précis, je quitte par l'esprit la France. Sur le bateau, j'y étais tout de même encore un peu.

Plus loin, ce sera le site des Thermopiles où de vaillants combattants spartiates, inférieurs en nombre furent massacrés avec courage par les armées perses déferlantes.

Là, en commémoration, une immense stèle que domine un combattant, lance en main droite, bouclier fixé sur l'avant bras gauche, prêt à fondre sur l'ennemi. Des inscriptions retracent la bataille et décrivent les combats héroïques.

Je pense en cet instant à Marguerite Yourcenar.