Moi, j'aime beaucoup regarder la mer qui moutonne, qui siffle dans le vent, qui plastronne une fureur d'écume.
J'aime les conversations houleuses sur des paysages tempêtueux.[1]

Moi, je connais un apiculteur heureux… Un happy api… La reine de son coeur est une belle plante mellifique - maléfique… Selon ses voisins envieux et emmielleurs -… Aux paroles et sourires certes mielleux mais tellement délicieux… Aveugle d'amour… Tout miel pour elle… Mon happy api n'a d'yeux que pour le ruché de guimpes et les seins d'la belle…[2]

Moi aussi j'aime tant la mer, celle qui tempête et bouillonne, et puis tantôt s'apaise et vous donne du vague à l'âme[3]

Moi je n'aime pas la mer j'aime les ports, tous les ports; les ports francs, les ports piratés, les ports de marchandises, les ports tropicaux. Et quand je vois un port altier je rêve d'être sur un brise glace pour m'approcher sans crainte d'être étouffé[4]

Moi, je n'aime pas l'amer, j'aime le porc grillé ! [5]

Moi, j'aime contempler les lames de lumière sur la mer endormie, au coucher du soleil, plongée dans mes réveries… [6]

Toutes ses belles paroles… c'était rien que du vent… Alors moi j'ai mis les voiles[7]

Ma mère, un voile dans les yeux , m'a dit : " Ne prend pas le large ! tu es musicien, tu n'as pas le pied marin ! "… J'ai fait la sourde oreille et , avec mes instruments à vent , j'ai pris les voiles , contre vents et marées . Les premières heures je nageais dans le bonheur mais je me voilais la face en réalité car lorsque le vent a tourné et que la mer s'est démontée je fus pris dans un océan de violentes sensations. Ma coque se brisa; je retournais alors, dépité, à bon port et, dans un flot de larmes, me jetais dans les bras de ma mère ![8]

Moi ma mer elle est couleur d'émeraude, elle sent les alyzés et devant elle, toute petite, je me sens enfin comme un élément d'un grand tout.[9]

Notes

[1] obni

[2] Claudine

[3] mercedes

[4] jf

[5] obni

[6] mercedes

[7] Féerisette

[8] Claudine

[9] RY