Qu'est-ce qu'un journal intime ? Est-ce une longue suite d'inutilités égocentriques ?[1]
Peut être est-ce un objet style aladin, une sorte de caverne où l'on y entrepose ses trésors, ses déboires, ses espoirs.[2]
Sûrement un interminable et complexe questionnaire sur soi pour essayer de comprendre l'être que l'on est… [3]
Et sans doute aussi un moyen de revenir à l'enfant que l'on a été, de se souvenir des grandes interrogations existentielles qui nous agitaient. Moi, par exemple, quand j'étais petite, je me demandais : mais qu'est-ce que l'amitié pour un enfant de six ans ? Et même si j'ai grandi, aujourd'hui, cette grande question me taraude encore. Et j'en suis bien heureuse.[4]
N'est-ce pas aussi un miroir à multiples pans que l'on construit soi-même au fil du temps et qui nous renvoie des images multiples de soi, imbriquées les unes dans les autres… Comme une mise en abyme…[5]
Un journal intime est-il si intime, quand l'interaction permet le message de répondeur…[6]
… Et si destabilisant parfois, lorsque en se relisant des années plus tard, on ne se reconnait plus, comme si la vie était aussi faite de trous noirs, découvrir avec effroi que ce moi n'est pas moi, juste un être étrange, ancêtre du coléoptère… [7]
Plongée en soi, plongée en enfance... C'est vrai que ce miroir de nous est déstabilisant, multiple, abyssal. Mais de temps à autre, voici que Horloge Blog sonne, et là tout s'apaise, tout s'éclaire. C'est l'heure bienheureuse des bloggueurs, l'heure de la lumière, l'heure du partage et de l'harmonie.[8]
Comme un garde mémoire il conserve avec précision tous nos souvenirs et impressions: de la nuit torride à la semaine d'attente; du bruit des pas dans l'escaliers, au silence serein qui suit une étreinte… [9]
J'ai même déjà lu dans un carnet, un émouvant texte anniversaire papa fille[10]
