Un jour j'ai accroché le temps à une porte-menthe, tôt et j'ai attendu.

Une nuit a passé. Un jour. Un matin. Un rien d'éternité.

Au moment où j'écris ces mots, je suis là, méditatif en train de contempler les secondes inertes sur le sol.

Ce sont des miettes de temps que les oiseaux que nous sommes picorent avec délice dans les moments de solitude.

J'entends un gars qui hurle de l'autre côté de la vitre :"Je n'ai plus une minute à moi. L'heure m'a sonné et je suis groggy !"

Le poète qui a dit "Ô temps suspend ton vol !" n'y connaissait rien. Je vous assure, le temps ne se suspend pas comme ça, même à une porte-menthe, tôt !