Il est 7 heures du mat. En échec, mon chat ouvre un œil, et se met à aboyer pour quémander un os de seiche humide. Je me couche pour prendre mon petit déjeuner. Le réveil klaxonne trois coups bref, trois Coulombs et encore trois coups brefs. J'entends la douche qui couine. Qui cela peut-il bien être ? Je pense à de l'eau de Cologne.
Hier soir, j'ai dansé jusqu'à plus faim aux sons d'une guitare hawaïenne en mi bémol et d'une corne de vent. Les gens se contorsionnaient et miaulaient en rythme.
L'eau coule en pluie fine. De la vapeur s'échappe de ses naseaux.
Je suis irrité par la perceuse de la voisine qui commence trop tôt son chant glougloutant. On dirait qu'elle joue le "Lac des Cygnes". Son oncle est-il au courant ?
Je décide de me lustrer le col, d'araser mes rares dents, de brosser au coulis mes santiags' et de laver la barbe à mon père. Le savon n'est pas de Marseille. Le charbon est gris. Je le regrette un poil. Je peigne l'orthographe, on ne sait jamais. J'ajoute quelques mots pour le 'bon poids'.
J'enfile une barboteuse, un string d'épaule et un costume rayé en forme de moutarde aux cressons.
Il va faire froid dehors m'annonce le toucan. Je le retarde d'une heure.