Il y a peu, alors que j'étais dans le TGV qui roulait à fond la caisse vers Besançon, vieille ville espagnole, j'ai entendu la sonnerie d'un téléphone avec les premières notes de la chanson de Bourvil "Le petit bal perdu".[1]

L'appelée était assez jeune, et cela m'a un peu surpris. Cette chanson doit être totalement inconnue des jeunes trentenaires.

Depuis cet air me trotte dans la tête. C'est une vieille chanson que j'adore et qui me fait penser à mes parents,. Les paroles sont nostalgiques et nous invitent à réfléchir à la fugacité du temps qui passe, à la relativité des souvenirs et aux moments heureux qui ne se perdent pas vraiment même lorsque la mémoire est défaillante. Ma mère à perdu la tête et mon père est mort depuis si longtemps. Pourtant...

À cet instant, c'est autre chose que la mémoire qui est en action. C'est...

Refrain :

Non je ne me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
ce sont ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d’eux.
Y’avait tant d’insouciance
Dans leurs gestes émus,
Alors quelle importance
Le nom du bal perdu?
Non je ne me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
c’est qu’ils étaient heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c’était bien...
Et c’était bien...

Pour écouter cette chanson

Note

[1] 1961 : C’était bien, plus connue sous le nom apocryphe du Petit bal perdu, paroles de Robert Nyel et musique de Gaby Verlor.