Ce mot apparaît dans la langue française au XVIIème siècle. À cette époque, on pensait que les maladies infectieuses et les épidémies étaient dues à des effluves, à des émanations provenant de la décomposition des matières végétales ou animales. Ces effluves nauséabondes furent appelées des miasmes, mot directement emprunté du grec 'miasma signifiant 'souillure (salissure).

Aujourd’hui, plusieurs sens coexistent :

  • Au pluriel, il désigne les gaz qui se dégagent de matières organiques en décomposition et plus généralement, une odeur très désagréable. (L'étang exhale des miasmes imondes)
  • Au singulier, ironiquement, il peut être utilisé comme synonyme de microbe ou de virus. (Quand quelqu'un tousse devant vous et qu'il est grippé, nous pouvons lui faire remarquer qu'il serait ''bon qu'il garde ses miasmes pour lui et qu'il évite d'en faire profiter les autres'')
  • Enfin, il peut désigner 'tout ce qui est malsain, 'tout ce qui sent mauvais, au sens figuré (Les journaux se régalaient des miasmes (=détails sordides) de ce scandale politique, ou ce qui est malheureusement d'une actualité bien triste : "En lisant ce livre, on voit bien que la haine et le racisme continuent de distiller leurs miasmes (=discours empoisonnés) sur le monde)

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Source : Virgule, magazine de français et de littérature pour les 10/15 ans