À Porquerolles, où je me suis longuement baladé (et baigné) le week-end dernier, j'ai fait la rencontre avec un goéland leucophée au caractère bien trempé (comme ses plumes).

Je marchais tranquillement sur un chemin assez escarpé, qui fleurait bon les arômes de pins, d'arbousiers et de figuiers de barbarie quand mon regard fut attiré par une trouée dans les buissons.

La côte était très découpée, des rochers saillants avec des giclées d'écumes et d'iode… Le spectacle était vraiment splendide.

Je le vis alors.

Il était flanqué en plein milieu du bord de la falaise à quelques mètres de moi.

C'était un Larus michahellis.

Il me regarda, me dévisagea avec la placidité de l'ethnologue qui observe une espèce trop répandu et qu'il dédaigne un peu.

Il sautilla de côté, tourna la tête vers l'horizon et fixa son mouvement, comme un chien à l'arrêt.

Je m'approchai un peu plus, pris mon appareil photo et le photographiai.

- Et dis donc ! Tu ne demandes pas la permission avant ? C'est très impoli ! P'tit con !

Et il s'envola en piaillant avec vigueur. Très énervé.

En échos ses congénères se mirent à rire…

Je ne savais quoi penser.