Tu commences à me lire…
Et j’imagine en toi, l’écume d’un sourire sur tes lèvres.

Je te propose d’arrêter ta lecture et de respirer largement afin d’emplir tes poumons.
Ça va ?
Tout va bien ?
Pas mal à la tête ? Pas d’aigreur d’estomac ?
Pas d'envie d'uriner ?
N’hésite pas à te détendre si c’est le cas. Étends tes bras, baille un peu, place des doigts de pieds en éventail, mets un peu de musique…

Maintenant, je t’imagine en train de penser :

- Mais qu’est-ce qui lui prend à obni d’arriver comme ça, à l’improviste chez moi ?
Il aurait pu prévenir quand même !
Je ne m’étais pas préparé (e) à ça ! En plus, je suis :

  • Dépeigné (e)
  • En pyjama
  • En tutu rose fluo
  • En nuisette
  • Nu (e) comme un ver
  • En train de rôtir un lapin
  • Les fesses en l’air
  • À moitié endormi (e)
  • Mal réveillé (e)
  • Trop occupé (e) pour préparer un café
  • Supposé(e) être ailleurs et faire autre chose

(Rayez les mentions inutiles)

Je sens maintenant le désir qui monte en toi… désir de cliquer sur une autre URL… de foutre le camps de là… de t’en aller au loin… tu es un peu excédé (e) du ton de cette note… et puis ! Zut ! On est plus chez soi maintenant ? !! Et tu as d'autres carnets à lire ! Et pour le coup, celui-ci, bof… il est pas terrible !

Mais curieusement, tu poursuis ta lecture.

Tu te dis :

  • Il doit sûrement avoir une idée derrière la tête pour écrire comme ça !
  • Ça ne lui ressemble pas !
  • Je suis persuadé (e) qu’il va nous faire un bon mot à la fin… une pirouette comme il en a le secret ! Un truc de ouf !

Je te réponds volontiers :

- Et pourquoi cela ne me ressemblerait-il pas ?

J’enchaîne…
- Et d’abord, à quoi je suis censé ressembler ? Et puis, qui se ressemble s’assemble, non ?

Tu te dis alors :
- Et lui ? Il va finir par m'engueuler tu vas voir ! M'enfin ?

Maintenant, tu espères vraiment le point final !
Ce texte est trop long et décousu, il n’a pas ce style rapide et aguicheur d’une note carnetière ! Il est décevant !

Alors…

Me voilà tout honteux, tout tonteux aussi…. tu vois, j'utilise des néologismes.

Alors à ce moment de ta lecture, je ne peux que te remercier d’avoir pris la peine d’attendre ce fameux point final.

Le voici : .