Du coup, il demande à sa fille de devenir la Mademoiselle Noëlle. Elle accepte sans joie.

Elle s’habille de rouge, met un bonnet à pompons blancs, atèle les rennes et démarre le long des toits.

Et hop, chez les voisins… elle balance un nécessaire pour bricolage silencieux, puis jette une armoire en érable et arrose les fleurs.

Elle freine séchement en apercevant mon logis : le lodge J

Elle glisse dans la cheminée et arrive à pas comptés devant le meuble à alcools.

J’entends du bruit. Un craquement. Quelques cliquetis. Un soupir. Un éternuement.

Je me glisse hors de mon lit et me retrouve face à la belle.

Elle me regarde, étonnée.

- Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? me demande-t-elle, prise au dépourvue
- Est-ce que je peux te demander un truc qui me remplirait de bonheur ? J’ose ?
(Langue pendante, le lecteur mâle moyen.. commence à fantasmer.. et à rêver de suc chaud et de peau soyeuse)

- Oui, bien sûr… Je suis là pour exaucer le moindre de tes souhaits (Elle est dévêtue d’un charmant corsage pigeonnant)
- J’aimerai… (j'hésite un peu… et si elle refusait ? J'aurai l'air un peu idiot, non ?)… j'aimerai…
(Notre lecteur subit tour à tour la chaleur… la suffocation…. la sueur froide… puis les frissons)
- Ouiiiiii… vas-y… dis-moi ce qui te plairait… (elle me tapote la main et se déhanche un peu comme pour m’inviter à la danse)
- Je souhaiterai…
- Ouiiiii ?
(Le lecteur est désormais évanoui)
- Que tu m’écrives un poème sans t, mais avec des allitérations d’origine celtes… et que tu termines par un haïku dans un style orangé.
- ça rouuuuule…. obni….. Elle m’embrasse en me glissant sa main dans mes cheveux.