Si l’automne était le printemps
Si l’orange était l’uni vert…

Si mes mots étaient des aimants
Si la pluie n’était pas le vent
Si ma chair n’était que poussière
Si ma vie était un mensonge…

Je continuerai à rêver de mots

Des mots comme des émaux…

Pour peindre le désert dans les yeux des enfants, pour durer ce que dure une seconde bleue, pour savourer le chant d’un oiseau en bourgeon, pour attirer les belles andalouses, pour affronter le souffle chaud du temps, pour m’éblouir de la moindre brindille, pour réapprendre la vérité du jeu…

Vivre en soi comme une petite mort.

Pétrir des mots, des îlots, des fagots.

Aimer à n’en plus finir de rêver.