Pour me dire bonjour, elle dégrafa soudainement son corsage et m'invita à lui serrer la pince. Je fus surpris par la texture du marbre et de l'épinette dorsale à cet endroit précis de son anatomie. L'ascenseur déclencha sa remontée comme une fermeture à glissière. Cet engin à fréquences vocales me désorientait un peu.

Pour en revenir à la mignonne, je trouvais son attitude quelque peu cavalière. Peut-être à cause de la crinière au vent, du montage à cru et des naseaux que nous avions savonneux. Et puis, je ne voyais pas pourquoi, elle devait se déshabiller pour me donner l'heure.

Elle appuya sur stop et m'invita à danser, à virevolter et à manger de la tarte à la rhubarbe. Elle en sortit un morceau de son sac à mains. Le côté gingembre de la tarte était intriguant. C'était poivré et salé. Elle me dit aussi qu'elle avait vu "Working Girl" sur Arte et que ça lui donnait une pêche d'enfer !

En cette fin d'après midi, il planait comme une envie de rhum blanc. À cause sans doute de l'amertume du soir qui s'ébrouait. Je pensais à Lucky Luke l'homme qui tire plus vite que son nom. Je ne pus m'empêcher de raconter l'histoire de la nidification des chauves souris au Laos. La fille bailla, me baisa et décroisa ses jambes. (Vous ai-je dit qu'elle s'était assise sur un petit pliant mauve ?)

Je regardai ma montre : 20h00, le moment du Journal Télévisé. Qu'allait nous réserver l'abrutis de service ? Encore un florilège de pensée unique ?