On m'a prêté aujourd'hui un petit gadget avec lequel j'ai pu faire mumuse durant un peu plus d'une heure. Bien que je n'aie évidemment pas eu le temps de le détailler sous absolument toutes ses coutures, je dois reconnaître avoir pris pas mal de plaisir à le manipuler. C'était un bidule anti-stress en laine du Pérou, qui selon le marabou fidjien qui l'avait créé, avait la particularité d'écarter les regards ventre-plats, de dénouer la langues pour qu'elles frétillent et de délier les humeurs et les pulsions de détente comme un machouin de douche qui sent bon. Vous voyez le genre ?
Du coup, je m'en suis amusé avec jouissance. Compulsivement.
Le truc au début me parut devenir au toucher comme un fourrageon de mouton que l'on peigne. À la fin du repas, je l'avais presque détricoté, à tel point que je m'aperçus qu'il y avait à l'intérieur un truc pas clair. Un machin qui clignotait. Vert. Rouge. Vert. Rouge.
La donzelle qui me l'avait fait tester me demanda de le lui restituer, parce qu'elle voulait se tirer dehors pour aller cloper un crash ou un mash, je ne m'en souviens plus. C'est un détail sans importance.
Mal lui en prit ! Une heure c'est trop court ! J'en voulais encore !
Je refusai net. Elle sortit une lame. J'évitai le coup. Je plongeai au-dessous de la table , lui mordis les mollets, elle éructa de douleur, m'envoya un coup dans les maraudeurs, je tirai 3 fois. Bruit sec. Avec silencieux. Comme un pro.
Ça fait combien de temps que je suis dans cette pièce ?
J'en sais rien. Je repense au truc qui devait permettre la détente. Je me souviens du flingue. C'est sûr la détente, elle a servi et pas qu'un peu !
Au moment où je réfléchis à tout ça, le flic me dévisage salement. Faut dire que le sang sous mes ongles et les morceaux de cuir chevelu, c'est pas de la bavette en sauce, ça craint un peu à quatre heures du mat'. Tout à l'heure, un type un poil éméché m'a dit que je n'aurais pas du lui faire bouffer son gadget à la môme.
Bah ! Il en valait la peine. La preuve, il est encore dans ma poche et je ferais mumuse encore et encore…