Objet Blog[u]ant Non Identifié

Il est 7 heures du mat. En échec, mon chat ouvre un œil, et se met à aboyer pour quémander un os de seiche humide. Je me couche pour prendre mon petit déjeuner. Le réveil klaxonne trois coups bref, trois Coulombs et encore trois coups brefs. J'entends la douche qui couine. Qui cela peut-il bien être  […]

Ce fut une journée douce et enjouée, Une tombée de jour, peu pressée Modérément monotone Comme ces étés grecs Où de jeunes gens émus, sont désespérément rêveurs, Où de somptueuses femmes restent encore nymphes, muses ou déesses… Où Éros, Éperdu, Cherche encore et encore… son Éden.

C’était le soir d’Halloween. J’étais grognon. Ma fille s’était déguisée en sorcière pommes de terre, mon fils en Gandalf et mon épouse était maquillée en Cruella. J’arborais la tenue d’Harry Potter comme je le fais depuis plusieurs années maintenant. Nous étions prêts. Il devait être 19h00 quand  […]

L'homme gris était bel et bien là. Il me regardait droit dans les yeux. Regard glacial. Il était vêtu comme tous les autres membres de cette unité spéciale. Un strict manteau sombre, une cravate et la fameuse chemise blanche réglementaire. Son boulot : remettre le troisième âge dans l'ordre. Dans l'ordre…

Vers les 4 heures, il est entré chez moi muni d'un mandat de perquisition et d'un certificat de reconditionnement. Il m'a interrogé sur la nature des textes que j'écrivais, m'a demandé quel était le but de tout ça ? Je lui ai répondu que je ne croyais plus à sa société, qu'elle était bâti sur des mensonges. Des hallucinations.

Il n'a pas souri. Enfin, il a plissé les yeux devrais-je dire.

^[1]

J’ai assisté à une lecture en scène sur des poésies de René Char. Très beau. Quatre comédiens excellents mais une des récitantes était magique. Gestuelle parfaite. Mots qui claquent. Pulsations de phrases. Résistance. Mort. Passion. Avec un vent plus fort, Une lampe moins obscure, Nous devons  […]

Vent, pluie mordorée, Temps glacé, figé, mouillé Matin, s’en vient, doux.[1] La pluie a cessé, Lavé nos blés, sûr, l’arme Séchée par le vent.[2] Le vent est glacé, La rose dans le tourment N’aura plus de sable.[3] La saison des pluies Sur des ventres asséchés. Larmes enfantées[4] Orangés ou verts  […]

La passion qui entraîne les homme me conduit naturellement Au mot ardeur, comme l'ardeur des corps enlacés. Puis vient le mot chaleur des sucs, des étreintes, des gestes de douceur Le feu, la flamme, la fougue, la turbulence, l'impétuosité… Nous voici donc déjà dans le mouvement et le bruit  […]

Deux arbres au loin qui contemplent un horizon qui se noie dans la mer. On les entend se murmurer des écorces savantes Entremêlées au cœur de leurs racines. Une ombre en premier plan Elle affronte le soleil qui darde le sol sablonneux. Une terre liquide de sève desséchée. Seule une tête branchue  […]

Je n’ai pas de mot. C’est rare. Mais c’est ainsi. Ma colère est au-delà des mots. Mon courroux est indicible. Je vois ici des fusils, et des arrestations contre des pacifistes, je constate des suicides sociaux, presque inaperçus dans le vide d’une fenêtre à forme de petit écran… Je vois là-bas la  […]

Je comprends ce que les gens disent. C’est pénible, je n’en ai pas l’habitude. Je déteste ça. Les gens parlent, j’entends sans avoir besoin d’écouter et je comprends. C’est infernal. J’ai l’impression de me mêler de ce qui ne me regarde pas. D’ailleurs ça ne m’intéresse pas, je ne veux pas savoir.  […]

Pour le sablier d'automne